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Territoriales : Jean-Martin Mondoloni lance un appel à la mobilisation pour le second tour
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Territoriales : Jean-Martin Mondoloni lance un appel à la mobilisation pour le second tour


Calvi

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Le 08 Décembre 2017


- Vous lancez un appel à la mobilisation pour le 2nd tour. Quel type d’appel ?
- Oui ! C’est un appel à la mobilisation. On ne peut pas se contenter d’une démocratie qui ne déplace qu’un électeur sur deux ! On doit s’interroger parce que le peuple a toujours raison, l’électeur a probablement ses raisons de ne pas s’être déplacé. Notre devoir est de créer les conditions pour qu’il réponde à cet appel qui consiste à dire que l’opposition a besoin d’une voix forte pour se faire entendre parce qu’il y a une alternative au pouvoir nationaliste. Même si le mode de scrutin trompeur peut donner des majorités absolues, il n’en reste pas moins que, pour l’heure, la moitié des gens, qui se sont déplacés, n’a pas voté nationaliste. Nous faisons partie des gens qui veulent, non s’opposer, mais offrir une alternative à la voie aventureuse sur laquelle nous entrainent les Nationalistes.

- Croyez-vous possible un rebond des électeurs de droite. ?
- Il y a manifestement des gisements, des réserves de voix qui n’ont pas été, dimanche dernier, exploités. Bien évidemment, nous nous mobilisons pour que ces électeurs fassent, de ce que nous sommes, une vraie force d’opposition et qu’ils nous donnent toute la légitimité nécessaire pour faire un travail d’opposition, respectueux, déterminé et ferme.

- Avez-vous compris pourquoi les électeurs de droite ne sont pas déplacés ?
- Ce ne sont pas tant les électeurs de droite qui ne se sont pas déplacés, ce sont les électeurs tout court ! Probablement parce que collectivement, nous avons échoué à apporter des solutions concrètes aux souffrances, aux inquiétudes, au désarroi des gens qui vivent en Corse. On ne peut pas se contenter de dresser des statistiques sur le thème : il y a 80 000 personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté et continuer à dresser des feuilles de route et des délibérations qui ne vont pas jusqu’à la solution qu’attendent ces gens-là. C’est la raison pour laquelle, comme nous l’avons toujours dit, nous voulons sortir de l’incantation pour rentrer dans l’action. C’est notre ADN, notre façon d’être en politique, de vouloir apporter des solutions concrètes. Je dis, j’affirme et je revendique que sur un nombre incalculable de sujets, il y a eu des ébauches théoriques de solutions, mais les gens, qui souffrent, ne voient pas le résultat de ces délibérations.

- Vous dites que, si vous êtes dans l’opposition, vous défendrez des enjeux prioritaires. Lesquels ?
- Le premier enjeu, pour nous, est d’arriver à des solutions concrètes sur la problématique de la précarité : il faut répondre aux gens qui souffrent. Le deuxième enjeu est de traiter les déchets. On attend des solutions, on peut tourner autour du pot, prendre des délibérations doctrinaires ou dogmatiques en nous expliquant qu’il faut trier. Tout le monde est d’accord pour trier, sauf que, concrètement, pas beaucoup de gens trient ! Une fois le tri fait, il faut répondre à la question du déchet ultime. Résultat : on a commencé la mandature précédente avec une crise des déchets. On va entrer dans la nouvelle mandature avec une crise des déchets ! C’est bien la preuve par neuf qu’on n’a pas su répondre en deux ans à une problématique, certes complexe, mais qui ne pouvait pas s’accommoder que nous perdions du temps avec une délibération qui nous expliquait que, miraculeusement, tout allait s’arranger parce que nous allions trier comme nous ne l’avions jamais fait par le passé !

- Vous parlez aussi de la création d’une Commission du PADDUC. De quoi s’agit-il ?
- Il n’y a pas mille façons de revisiter le PADDUC. Une nous paraît indispensable : celle qui doit conduire à revoir la cartographie qui ne satisfait plus un seul maire. Le président de l’Exécutif, lui-même, en répondant à une question orale, a dit que le document en l’état était inapplicable. Il faut donc le reprendre et le revisiter. Il n’est pas question que l’Exécutif aille voir isolément les maires pour des arrangements ponctuels et sectoriels ! Nous souhaitons que cela se passe en toute transparence à l’Assemblée de Corse dans la pluralité des expressions avec la présence des membres de l’opposition. Nous souhaitons, et je crois savoir que Gilles Simeoni est tout à fait sur cette longueur d’ondes, que les maires viennent nous expliquer à l’Assemblée de Corse la problématique de leur cartographie. Ce n’est pas à une majorité, quelqu’elle soit, d’aller voir les maires de façon non transparente ou en catimini. Nous verrons bien alors, contrairement à ce qui a été nié pendant des semaines par la majorité sortante, qu’il y a des problèmes de partout et nous verrons bien comment revisiter la cartographie ensemble !

- Vous suspectez le risque d’un néo-clientélisme qui pourrait être le fait du futur Exécutif concernant l’aide aux communes et le PADDUC. N’est-ce pas aller un peu loin ?
- Je ne suspecte rien ! Je dis qu’il ne faut pas créer les conditions d’un néo-clientélisme. Il n’est pas question de faire un procès à qui que ce soit ! Nous sommes entrés dans cette campagne de façon respectueuse, nous n’allons pas, à trois jours de sa fin, commencer à porter l’anathème ou à stigmatiser les uns et les autres. Ce n’est pas notre façon de nous engager en politique, mais nous ne voulons pas non plus créer pour la majorité qui vient et les suivantes les conditions d’un néo-clientélisme. Tout le monde sait très bien que le clientélisme moderne, ce n’est pas l’emploi, c’est l’urbanisme !

- Vous évoquez aussi une opposition constructive. Qu’entendez-vous par là ?
- Le but n’est pas de bloquer la machine, mais de répondre aux préoccupations des Corses, de réussir la Collectivité unique, de créer les conditions pour que les Corses aillent mieux demain qu’hier. Ceci dit, nous sommes dans l’opposition parce que nous ne partageons pas la même ligne politique que l’Exécutif et la majorité qui pourrait se dégager des urnes dès dimanche soir. Nous ne partageons pas l’idée selon laquelle le processus d’autonomie est une fin en soi. Nous avons la conviction affirmée, revendiquée et dite tranquillement, sans excès, que le processus, qui commence par l’autonomie, n’a qu’un objectif : l’indépendance ! Nous ne voulons pas nous laisser entrainer, à notre corps défendant, vers cette aventure qui peut prendre cinq, dix, quinze ou vingt ans. C’est l’histoire de la graine qui devient arbre et l’arbre produit, un jour, ses fruits.

- Agitez le chiffon rouge de l’indépendance ne semble pas vous avoir réussi dans la campagne ? Les Corses ne vous ont pas entendu…
- Les Corses, probablement, n’ont pas pris la mesure de cet enjeu, ou alors ils ont le droit, qui mérite d’être respecté, de penser que l’indépendance à terme est une solution pour sortir des problématiques sociales de la Corse. Mais, on ne peut pas nous reprocher, nous contester de penser que ce n’est pas une solution pour la Corse et de dire que ce processus naissant est un processus irréversible ! En regardant l’histoire des peuples et des idées depuis que l’humanité existe, on s’aperçoit que ça a toujours été ainsi. C’est la politique des petits pas. Il n’y a pas un seul pays, un seul peuple, qui ait acquis son indépendance spontanément ! Sauf par l’insurrection ! Dans tous les peuples, l’indépendance a toujours commencé par l’autonomie. Notre devoir a été d’éclairer pendant cette campagne, cela n’a pas suffit. Nous continuerons à dire sans concession avec la force de nos arguments et de nos convictions le danger que représente cette trajectoire. Cela ne fait pas de nous, ni des anti-Nationalistes, ni encore moins des anti-Corses ! Nous n’avons de leçons de corsitude à recevoir de personne !

- Vous avez recueilli près de 15% des suffrages au 1er tour. Quel est votre objectif pour le 2nd ?
- Il est bien difficile dans ces conditions de fixer des objectifs chiffrés. J’ai bien évidemment l’intention, puisque nous misons toutes nos forces depuis lundi matin, de progresser dans cette élection de façon à ce que notre voix, demain, soit entendue à l’Assemblée de Corse comme une voix portée et légitimée par un nombre suffisant d’électeurs.

Propos recueillis par Nicole MARI



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