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Déchets : "Trop de temps perdu, nous n’avons pas avancé d’un iota !
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Déchets : "Trop de temps perdu, nous n’avons pas avancé d’un iota !


Calvi

Par

Le 31 Août 2018


Jean-Jacques Ferrara exerce la profession de Chirurgien maxillo-facial. Son entrée en politique remonte au mois de mars 2008, à l’occasion des élections municipales, aux côtés de José Rossi. Il participe au tour suivant sur la liste de Paul Ruault, sur laquelle figure Laurent Marcangeli. Trois ans plus tard, Jean-Jacques Ferrara se porte candidat aux élections cantonales dans le troisième canton d’Ajaccio et l’année suivante il est suppléant de Laurent Marcangeli aux législatives. Il entre ensuite au conseil municipal dans les rangs de l’opposition après la démission de Laurent Marcangeli. En 2014, il est élu conseiller municipal et vice-président de la CAPA dont il deviendra le président l’année suivante. Il est le seul candidat issu d'un parti "traditionnel" élu aux législatives. Actuel député de la première circonscription de Corse du Sud, il siège à la commission de la Défense et a été nommé Rapporteur du Budget de l'armée de l'air pour l’année 2017-2018.

14 mois après votre élection, comment ça va ? Parlez-nous de votre mandat, de votre travail, de votre adaptation ?
« Comme je l’ai dit et répété lors de mes tournées dans ma circonscription, je suis un député heureux. Je fais mon travail, j’assume mon rôle, je bénéficie de moyens qui sont conséquents dans la mesure où l’Assemblée Nationale est une belle institution, avec des gens de valeur, des moyens mis à notre disposition, des administrateurs brillants,. A mon niveau, c’est très agréable et ça permet de jouer mon rôle. On m’a confié des responsabilités dans ma commission et je fais du mieux que je peux. Cela me permet de m’épanouir mais il me reste beaucoup à faire et à apprendre. Donc, je ne suis pas du tout en souffrance dans mon rôle. »


Vous sentez-vous un peu isolé des trois autres députés de Corse ?
« Certainement pas, bien au contraire. Je suis très bien à ma place, mais je déplore que nous ne travaillions pas ensemble, ce qui ne m’empêche pas d’avoir de bon rapports, notamment avec Michel Castellani et Paul-André Colombani. Cela viendra peut-être, nous n’en sommes qu’à la première année. Il y a des questions sur lesquelles, je pense, nous pourrions travailler ensemble et qui dépassent le parti-pris politique et l’idéologie. Ce sont des questions pratiques. En fait, il n’y a pas de concertation. Ils sont trois, je suis seul, l’initiative devrait venir d’eux ! La relation humaine est bonne, j’ai de bons rapports. Peut-être n’ont-ils pas la même conception du député que moi, surtout lorsqu’ils disent être le prolongement du pouvoir régional à Paris…Selon moi, ce n’est pas le rôle du député. On est un élu de la nation issu d’un territoire. Mais je n’ai pas à juger telle ou telle position, je ne fais que constater et je vois à travers cela un risque d’isolation. L’Assemblée Nationale est un endroit où il faut échanger avec tous les élus issus de toutes les familles politiques. Ne serait-ce que pour faire avancer les choses…Je travaille avec beaucoup de députés de différents partis dans une même commission. »


Quelles sont vos missions à l’Assemblée ?
«Je fais partie de la Commission de la Défense, je suis rapporteur d’un budget qui concerne l’équipement et les forces de l’armée de l’air. C’est quelque chose qui me prend pas mal de temps, ce qui ne m’empêche pas de m’occuper d’autre chose. Je suis toujours attentif à ce qui se passe dans les territoires, le nôtre comme les autres, d’autant que souvent, les problématiques se rejoignent. J’ai des collègues qui sont issus de territoires ruraux et souvent, nous sommes amenés à parler des problématiques qui sont les mêmes, à savoir l’isolement du rural, les infrastructures, les déserts médicaux. »


Vous intervenez régulièrement ?
« J’interviens à bon escient. Je ne fais pas partie de ces « fougueux » qui interviennent sans arrêt, pour un oui, pour un non, ce n’est pas du tout dans ma nature. J’interviens lorsque j’ai des choses pertinentes à dire, pas pour marquer des points au compteur. »


L’autonomie fiscale des collectivités territoriales, c’est un dossier qui vous touche. Vous êtes d’ailleurs intervenu sur ce sujet ?
« C’est vrai, je suis intervenu parce que c’était une proposition de Charles de Courson, (une vieille connaissance NDLR) Cela peut paraître surprenant et je n’ai pas manqué de le lui dire, j’ai même terminé mon propos en disant que c’était probablement la première fois où un député de Corse se montrait favorable à des propos et à une proposition de Charles de Courson. Voyez, même avec des élus avec qui l’on a eu parfois des rapports houleux, on peut faire avancer les choses…Charles de Courson nous avait fait des misères en appelant des avantages ce qui ne l’était absolument pas. Il a une conviction selon laquelle il faut desserrer l’écrou sur les collectivités territoriales pour leur permettre d’avoir plus d’autonomie, de percevoir des recettes, plus de moyens. Elles se retrouvent d’ailleurs aujourd’hui avec des compétences élargies et parfois elles sont dans l’impossibilité de les assumer correctement faute de moyens. Il faudrait leur donner un peu plus d’oxygène. Cela dit, Je tiens tout d'abord à saluer l'initiative de mes collègues. Cette proposition de résolution visant à promouvoir l'autonomie fiscale des collectivités territoriales va, selon moi, dans le sens de l'histoire en permettant d'améliorer la situation fiscale et financière des collectivités territoriales. «


Je serai à la disposition de la Corse et des Corses. C’est de vous ?
« Oui, c’est plus que jamais d’actualité. Quel que soient les sujets sur lesquels on intervient, à l’Assemblée Nationale, vous êtes identifié comme le porte parole, l’élu de votre région. Cela signifie que l’on est proche de nos gens, de nos électeurs, de notre pays. »


Vous vous déplacez souvent, vous êtes très proche de vos électeurs ?
« Le plus possible dès lors que mon emploi du temps me le permet. Je prends ma voiture et je tourne, je vais à la rencontre des gens de ma circonscription aussi souvent que possible. J’estime qu’il faut y aller régulièrement, tout au long de l’année et avoir des contacts. Je le fais avec un réel plaisir. Dans le cadre de mes fonctions à l’Assemblée, je le fais également à l’étranger. Partout où vous allez, vous rencontrez des compatriotes et partout, vous vous entendez dire : vous êtes de député de la Corse. De ces Corses, j’en ai rencontré un peu partout. »


Et la CAPA, vous lui portez toujours un regard attendrissant ?
« Bien sûr ! Je me suis éloigné certes, mais je sais que tout se passe bien, je le suis attentivement parce que j’y étais très attaché, c’est un bel outil, c’est un des rares exemples de réussite d’une intercommunalité, simplement parce que nous avons su mener une politique intelligente au service de l’intérêt général. C’est une très belle administration et je continue de la suivre avec Laurent Marcangeli aux commandes. Je regrette toutefois n’avoir pas pu mener au bout le projet d’unité de tri valorisation. C’est un sujet qui me tient à cœur… »


Les déchets, c’est toujours à vos yeux un sujet qui fâche ?
« Moi, il ne me fâche pas ce sujet. Je suis très malheureux parce que depuis 2015, date à laquelle j’ai pris les rennes de la CAPA, nous n’avons pas avancé d’un iota ! Oui, la CAPA avait avancé avec son projet d’unité de tri valorisation. La CAPA avait projeté un plan qui aurait permis de réduire de 50 % le traitement des déchets de toute la Corse. La majorité territoriale se fait l’écho en disant que deux centres de sur tri seraient mis en place. Je crois que nous avons perdu trop de temps, ce projet aurait pu être fonctionnel en 2019 et cela faisait partie d’un véritable plan. Cela n’a pas été fait, c’est dommage car les déchets constituent un sujet éminemment technique et non politique contrairement à ce que j’ai entendu dire. »


On va droit dans le mur ?
« Je le pense au vu de la situation d’aujourd’hui. Personne ne peut se satisfaire de l’exportation des déchets. C’est juste l’illustration du non règlement du problème, de l’incurie des politiques. Nous n’avons plus le temps. Prunelli a fermé, Viggianello va fermer bientôt, on se dirige effectivement vers le mur. Il ne faut pas se priver de solutions techniques. Si on dit non à tout, il ne reste plus rien ! »
Propos recueillis par José FANCHI
 



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